Assurance-vie : faites une place à l’immobilier

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Assurance-vie : faites une place à l’immobilier

Les sociétés civiles de placement immobilier apparaissent de plus en plus dans les contrats d’assurances vie multisupports. Pour quelle raison ? Les SCPI présentent des rendements d’environ 4% et l’assurance vie présente une fiscalité beaucoup moins importante.

 

Pour les particuliers appréhendant les soubresauts des marchés financiers, les SCPI offrent un bon compromis entre risque et rendement.

En temps difficile, la pierre conserve son statut de valeur refuge. Cela se confirme aussi dans l’assurance vie oùles fonds immobiliers ont gagné en popularité depuis quelques années. Aujourd’hui, le contexte de baisse de taux a eu une influence sur les performances et les rentabilités du fonds en euros (-1,35% environ en 2019), les SCPI ont quant à elle rapporté environ 4.40% en 2019. « La pierre papier permet d’aller chercher le surplus de rentabilité que n’offre plus le fonds en euros » explique le directeur général d’Advenis, Jean-François Chaury. De plus, ces produits d’investissements se concentre sur l’immobilier commercial, et permettent une vraie régularité dans les rendements. Selon l’observatoire du courtier Linxea, les SCPI devraient rapporter 3,98% en moyenne en 2020 et ce malgré la crise actuelle.

 

Les SCPI possèdent une offre qui s’est développée de manière très importante ces dernières années. « Certains contrats haut de gamme peuvent proposer jusqu’à 30 produits immobiliers, mais dans les banques, l’offre se limite bien souvent aux SCPI maison » souligne Jean-Paul Raymond, de la société d’analyse Quantalys.

 

Fiscalité intéressante

 

Autre atout pour ces fonds, la fiscalité particulièrement intéressante additionnée à la rentabilité. Investir dans une SCPI via une assurance vie permet de contourner une imposition plus lourde. En effet les SCPI sont imposées au taux marginal d’imposition du particulier, à cela s’ajoute les prélèvements sociaux (17,2%). Pour les tranches les plus élevées, cette imposition peut aboutir à effacer jusqu’à 60% des revenus perçus. En passant par une assurance vie, et un contrat multi support, c’est la fiscalité de l’assurance vie qui s’applique. Les produits issus des différents versements sont exonérés après 8 ans de détention. Ce qui fait une différence notable.

 

Aussi, passer par une assurance vie permet une plus grande souplesse. Le souscripteur a la possibilité de ne verser que des petits montants sur son contrat (50 ou 100€ par mois). Et l’assuré touche des revenus de manière presque immédiate. En direct, les délais de perception vont des 3 à 6 mois. Aussi le souscripteur peut effectuer des retraits des sommes placées quand il le souhaite. L’assureur ou l’institut bancaire en garantit la liquidité. Si le particulier détient des parts de SCPI en direct, il devra attendre plusieurs semaines pour retirer ses fonds.

 

Cependant, malgré les nombreux avantages, ces contrats sont accompagnés de frais importants : ceux de la SCPI (autour de 10 % à la souscription) et de l’assurance-vie (parfois 2 % des sommes versées et entre 0,40 et 0,80 % des encours chaque année). Certains assureurs acceptent de prendre en charge une partie des frais de souscriptions afférant à la SCPI. En échange d’un rendement versé moins élevé qu’en direct.

 

Un large choix

 

Au sein des contrats d’assurance vie, l’offre immobilière n’est pas uniquement proposée par les SCPI, le choix est large. Les assureurs présentes aussi des OPCI (organisme de placement collectif immobilier) qui sont plus liquides car contenant une poche d’actions, ou encore des SCI (sociétés civiles immobilières) sorte de fons de fons qui possèdent un environnement de gestion plus large, par exemple on peut y trouver des parts d’OPCI, de SCPI des titres foncière ou encore d’autres SCI. « Les SCI offrent un univers de gestion plus large, avec des SCPI souscrites en direct, des foncières cotées, des zones géographiques », précise Jean-François Chaury.

 

La pierre rassure et conforte les particuliers en ces temps difficiles. Ces fonds immobiliers sont souvent vus comme des bons remplaçants au fonds euros. Cependant, même si les SCPI sont basées sur des actifs tangibles, des commerces, des immeubles, leur valeur n’est aucunement garantie.

 

Leur côte est liée à la valeur du patrimoine qu’elle possèdent et aux loyers dues par leurs locataires. Leur viabilité tient à la bonne tenue de l’économique, qui actuellement n’est pas au beau fixe.

 

source : Patrimoine Newsletter