POURQUOI LES LOYERS DES GRANDS LOGEMENTS BAISSENT

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POURQUOI LES LOYERS DES GRANDS LOGEMENTS BAISSENT

Forte demande de petites surfaces

Le responsable data du groupe SeLoger, FlorentGuiocheau, relie ce constat à l'attractivité des villes concernées. "Les dynamiques de surfaces dépendent de la dynamique de la ville, explique-t-il. La baisse des loyers des trois-pièces à Saint-Étienne (- 7,4%) est par exemple le reflet d'une tendance globale, avec des biens toutes surfaces confondues qui perdent 2,5% en un an. À l'inverse, dans d'autres villes, les loyers des grandes surfaces chutent alors que ceux des petites explosent." Par exemple, à Marseille, Rennes ou Aix-en-Provence, des villes étudiantes et hyper attractives en termes d'investissement et de rentabilité locatifs, le marché se décale sur les plus faibles surfaces et la demande chute sur les plus grandes.

De plus, la politique de construction du neuf est parfois en décalage avec la demande. Notamment, la petite couronne parisienne enregistre une forte activité de promotion immobilière sur les grandes surfaces, dans des villes comme Issy-les-Moulineaux, Vanves ou encore Malakoff, où la demande se concentre sur des surfaces moins grandes pour de l'investissement locatif. Ce qui engendre une baisse de prix automatique.

 Dans les villes attractives de l'ouest de la France, ce décalage se fait de plus en plus ressentir. "À Rennes, où le prix des loyers au mètre carré s'est envolé en un an, les trois-pièces enregistrent une baisse de près de 10%, constate Florent Guiocheau. La demande est donc portée par les étudiants et les jeunes actifs, preuve de l'attractivité de la ville." Même chose observé à Nantes, ou à Angers qui détient en 2019 la palme de la ville la plus attractive en termes d'investissement locatif, avec un taux de rentabilité net de 5,8%. Le meilleur produit pour les bailleurs serait donc un logement de deux pièces de plus de 50 mètres carrés, ce qui explique la baisse de plus de 3% sur les loyers des trois-pièces.